Certaines preuves indiquent que les méthylxanthines (la caféine et la théophylline) sont efficaces à court terme pour réduire l'apnée chez les bébés prématurés.
L'apnée est une interruption de la respiration de plus de 20 secondes. Elle peut se produire de manière répétée chez les bébés prématurés (nés avant la 34ème semaine de gestation). Les méthylxanthines (telles que la théophylline et la caféine), dont on pense qu'elles stimulent l'impulsion respiratoire, sont utilisées pour réduire l'apnée. Des effets indésirables caractérisés par une intolérance alimentaire et une accélération du rythme cardiaque ont été associés à la théophylline. La revue des essais a observé que les méthylxanthines permettaient de réduire le nombre d'épisodes d'apnée à court terme. Le nouvel essai inclus dans cette revue, qui documentait des critères de jugement à plus long terme (jusqu'à l'âge équivalent au terme de la grossesse et plus tard dans l'enfance), montrait que l'administration de caféine entraînait une réduction du taux d'effets secondaires à plus long terme.
Une méthylxanthine est efficace pour réduire le nombre d'épisodes apnéiques et le recours à une ventilation mécanique dans les deux à sept jours suivant le début du traitement. La caféine est également associée à de meilleurs résultats à plus long terme. Compte tenu de sa toxicité inférieure, la caféine devrait être le médicament de choix dans le traitement de l'apnée.
L'apnée récurrente est courante chez les nouveau-nés prématurés, en particulier à un très jeune âge gestationnel. Ces épisodes de respiration inefficace peuvent entraîner une hypoxémie et une bradycardie, qui peuvent être suffisamment sévères pour exiger le recours à une ventilation en pression positive. Les méthylxanthines (telles que la caféine, la théophylline ou l'aminophylline) sont utilisées pour stimuler la respiration et réduire l'apnée et ses conséquences.
Déterminer les effets de l'administration de méthylxanthines sur l'incidence de l'apnée et l'utilisation de la ventilation en pression positive intermittente (VPPI), ainsi que d'autres critères de jugement cliniquement importants chez les nouveau-nés prématurés souffrant d'apnée récurrente.
Des recherches ont été effectuées dans le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL, Bibliothèque Cochrane, numéro 2, 2010), l'Oxford Database of Perinatal Trials, MEDLINE (1966 à juin 2010) et EMBASE (1982 à juin 2010), ainsi que les revues précédentes, y compris les références croisées, les résumés et les actes de congrès et de symposium. Nous avons également consulté des experts et effectué des recherches manuelles dans des revues médicales, principalement de langue anglaise.
Tous les essais randomisés ou quasi-randomisés comparant une méthylxanthine (théophylline, caféine ou aminophylline) à un placebo ou à une absence de traitement chez des nouveau-nés prématurés souffrant d'apnée ont été inclus.
La qualité méthodologique a été évaluée par les auteurs de revue de manière indépendante. Les données ont été extraites par les auteurs de revue de manière indépendante. L'analyse a été effectuée conformément aux recommandations du groupe de revue Cochrane sur la néonatologie.
Six essais rapportaient l'effet d'une méthylxanthine dans le traitement de l'apnée (trois essais sur la théophylline et trois sur la caféine). Cinq essais recrutant un total de 192 nouveau-nés prématurés souffrant d'apnée évaluaient des critères de jugement à court terme ; dans ces études, l'administration de méthylxanthine entraînait une réduction de l'apnée et du recours à la VPPI dans les deux à sept premiers jours. L'analyse post hoc de l'essai CAP à grande échelle comparant de la caféine à un contrôle chez un sous-groupe de nourrissons traités pour cause d'apnée révélait des taux significativement inférieurs de ligature de canal artériel persistant ; de l'âge post-menstruel lors de la dernière séance d'oxygénothérapie, de la dernière utilisation d'un tube trachéal et de la dernière ventilation en pression positive ; et une réduction de la maladie pulmonaire chronique à 36 semaines.